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Le 01 juillet 1925, à l'Hôpital Saint-Joseph, c'est la fin !

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"La brièveté des pièces musicales d’Érik Satie exprime une volonté de resserrement et de concentration (…) Sans doute la réticence doit-elle être considérée comme un silence privilégié (…) une manière d’étrangler l’éloquence, une forme de la pudeur humaine devant l’indicible. Érik Satie entrevoit l’idée-germe, inutile de développer. Le papillon sera mort demain. Un jour, il a volé au-dessus du jardin et Satie s’en souvient"  écrit Vladimir Jankélévitch 

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En 1924 tout s'accélère, il reste un an à vivre à Erik Satie, le temps de composer deux musiques de ballets et une musique de film. Ce seront Mercure puis , ô nom prémonitoire, Relâche en collaboration avec le cinéaste René Clair. Il constate : "Relâche est la vie comme je l'aime, la vie sans lendemain, la vie d'aujourd'hui. Rien pour demain".

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Cliquez et, comme Picasso, fleurissez Satie

Début 1925, après la première de Relâche, Satie tombe gravement malade 

Début 1925, après la première de Relâche, Satie tomba gravement malade — se souvient Darius Milhaud (…) Il prit alors l’habitude de venir tous les jours à Paris déjeunant à tour de rôle chez Derain, chez Braque ou chez moi (…). L'épouse de Darius Milhaud constate que "Satie pouvait absorber, au cours d'un même repas des quantités incroyables d'absinthe, de vin, de café et de calvados mais qu'il ne titubait jamais d'ivresse".


Étrange rituel de fin de vie : Quand Satie se rendait chez ses amis pour dîner, il accrochait sa veste à une patère et chacun y glissait discrètement une enveloppe avec quelques billets pour l'aider. Il grondait si on oubliait de lui filer une obole mais sa santé décline rapidement. Satie fut d'abord pris en charge par Milhaud, Braque et Derain. Jean Wiéner arrange une pièce pour lui au Grand Hôtel, place de l’Opéra, mais Satie n’est pas satisfait et s’installe à l’Hôtel Istrie à Montparnasse.

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Lorsque le docteur exigea qu’il fût transporté à l’hôpital, le comte de Beaumont, qui avait fondé une salle à Saint-Joseph et avait une chambre privée qui lui était réservée à l'année, facilita les démarches. Darius Milhaud avait anticipé et donné une description de Satie à l'hôpital Saint Joseph. "Il n’avait jamais été malade auparavant, et j'étais certain que tout donnerait lieu à des drames, de la prise de médicaments à la lecture de sa température". Satie chargea Madeleine, la femme de Darius Milhaud, de ranger ses "affaires". Comme elle savait Satie capable d’inexplicables colères si on ne plaçait pas exactement les objets dans la position qu’il désirait, elle pria Braque de se mettre entre eux deux afin que Satie ne pût contrôler comment elle organisait l'armoire de la chambre… Malgré des souffrances intolérables, Erik Satie conserve toujours sa propre marque d'esprit si caractéristique.

Picasso bouleversé par les derniers jours de Satie

"...Il avait apporté avec lui également comme nécessaire de toilette une pierre ponce et une brosse en chiendent. Il prétendait nettoyer visage et corps de la sorte, avec sans doute sa salive, comme les chats auxquels il ressemblait par attitude à la fois contemplative, feutrée et capricieuse. Satie n’avait pas d’eau dans sa chambre à Arcueil et jamais on ne l’a vu prendre de l’eau au robinet qui se trouvait en bas de l’immeuble, et pourtant il était d’une propreté parfaite, habillé comme pour une cérémonie : col à coins cassés, chapeau melon, parapluie et pardessus quand c’était nécessaire, extrêmement correct. Un jour que, devant lui, Cocteau se lavait les mains avec le savon approprié : "Vous utilisez cette horreur ! Avait dit Satie courroucé. Si vous saviez avec quoi c’est fait ! Du suif, des déchets humains, ignoble, c’est une horreur".

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A Saint Joseph, Brancusi lui apporte des soupes, Picasso des fleurs ; de nombreux témoignages montrent souvent le caractère de Picasso assez orgueilleux, entretenant des rapports particuliers avec certains membres de sa famille, fort de sa position d’artiste connu et reconnu c'est pourtant lui qui fut le plus présent auprès de Satie venant régulièrement changer les draps humides de son ami. Valentine Hugo a du mal à quitter la chambre de Satie, plus prévenante que jamais avec le musicien et l'homme qu'elle admirait tant. Ses deux derniers mois sur cette terre sont marquées par les affres d'une méchante cirrhose du foie doublée d'une pleurésie. L'absinthe aura eu raison du foie du compositeur français Erik Satie une pathologie qu'il disait, avec son humour légendaire, avoir soigneusement cultivée..."
 

"ils ont voulu me faire avaler une pastille, un vieux mécréant

comme moi...Bah ça lui faisait plaisir...".

Quand M. Lerolle vint le voir à l'hôpital, à propos de l'édition de "Relâche", Satie insista pour être payée tout de suite. "Vous n’avez jamais besoin d’argent autant que lorsque vous êtes à l’hôpital", aurait-il prétendument fait remarquer. Milhaud écrit : "À peine si Lerolle avait payé que Satie cachait les billets entre les feuilles de vieux journaux entassées sur sa valise". 

 

Milhaud rapporte qu'une fois que Poulenc eut connaissance de la maladie de Satie, il a supplié de le voir. 

Satie fut touché, mais refusa : "Non ! non ! je préférerais ne pas le revoir, les revoir ; ils m'ont dit adieu à leur façon, et maintenant que je suis malade, je préfère les prendre au mot et en rester là !". Satie avait rompu les liens avec Poulenc pendant la saison de Monte-Carlo en 1924. Il resta donc intransigeant avec Poulenc, comme avec tous ceux avec qui il était fâché.

 

L'écrivain surréaliste Pierre de Massot lui rend aussi visite et lui présente le philosophe Jacques Maritain, auquel il déclare, en regardant le crucifix, qu'il n'espère "qu'en celui-là", et qu'au surplus il changera de vie après sa guérison, mais "pas tout de suite, pour ne pas scandaliser mes amis".

Il accepte la proposition de Maritain de rencontrer un de ses amis prêtre, Jean-Édouard Lamy. 

Voici comment Maritain relate la rencontre avec l'abbé Lamy :
« […] comme Satie faisait, en passant, allusion à la musique : « Ah, dit l'abbé Lamy, vous êtes musicien ? »
— Oui, un peu, fait modestement Satie.
— Vous dirigez un orphéon ?
— Non, dit Satie souriant dans sa barbe.
— Alors vous donnez des leçons de piano ?
— Non, fait-il derechef.
— Ah, je vois, vous êtes un maître...

 

"Je mourais de confusion, me disant : tout est perdu. Pas du tout" ; l'innocence de ces propos faisait tout justement l'affaire du vieil ironiste au cœur doux. Mais à la fin, changeant complètement de ton, et avec cette gravité majestueuse qui en pareil cas transfigurait sa bonhomie, l'abbé Lamy demanda à Satie : "Consentez-vous à ce que je vous donne la bénédiction de la Sainte Vierge ?" . 

Et sur la réponse affirmative de notre ami, le vieux prêtre le bénit lentement, solennellement. 

En sortant il me dit : "C'est un honnête homme, une âme droite".
— Vous reviendrez le voir, Monsieur le Curé ?
— C'est inutile. M. l'Aumônier fera ce qu'il faut.


Et de fait tout se passa le plus simplement du monde avec M. l'aumônier, qui, quelques semaines après, passa auprès de Satie comme auprès des autres malades pour leur demander s'ils voulaient faire leurs Pâques.
— Oui, dit Satie, bien sûr, je suis catholique, moi.

"La lettre...mais où est donc la lettre ?".

Avant sa mort […] Il accepte les derniers sacrements en notant que le prêtre se nomme SAINT, il a la force de constater : "je suis heureux de voir enfin un SAINT devant mes yeux, il a l'air d'un Modigliani noir sur fond bleu" et ajoute : "ils ont voulu me faire avaler une pastille, un vieux mécréant comme moi...Bah ça lui faisait plaisir...".

Pourtant, il demandera deux fois encore à communier. […] La façon dont un homme a affronté la mort vaut qu'on s'y arrête, elle importe à tous ceux qui l'ont aimé. 


"La lettre… mais où est donc la lettre ?" aurait-il gémi en se débattant sur son lit de mort, renversant ses couvertures pour mettre la main sur ce mystérieux courrier. "C’était là son dernier tour de clé, verrouillant à jamais toute communication", rapporte le musicologue Louis Laloy.
Lui qui n’avait guère quitté Paris que pour quelques rapides voyages, en Belgique ou « Monte-Carlo, c’est à Paris encore qu’il devait vivre ses derniers mois à l'âge de 59 ans, après cent trente deux jours passés à l'hôpital. Et c'est alors que chacun mesure que nul n'a pu être l'intime de ce célibataire endurci, dont le propre frère, Conrad, qui partage avec son aîné une réelle complicité, mais aussi une profonde aversion pour la moindre atteinte à sa sphère privée.

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Cet homme, qui avait tant méprisé les grands mots et la fausse grandeur,
eut une fin douloureuse et pathétique que ses amis n’oublieront jamais. 

Erik Satie & Valentine Hugo, sa "chère grande fille" comme il l"appelait et dont il avait été le témoin de mariage,

De 1907 à 1910, Valentine Gross étudie aux Beaux-Arts de Paris. Ses études terminées, elle entre dans les cercles de Marcel Proust, André Gide, Paul Morand, Pablo Picasso, Jean Cocteau, Erik Satie, Maurice Ravel, Serge Diaghilev, Léon-Paul Fargue, Roger de La Fresnaye. En 1913, elle note et dessine, d'après Vaslav Nijinski, les costumes et la chorégraphie du Sacre du printemps.
 

Après la Grande Guerre, elle continue de fréquenter ses amis au sein du groupe des Six où elle fait la connaissance de Georges Auric.
Le 7 août 1919, elle épouse le peintre Jean Hugo, arrière-petit-fils de l'écrivain Victor Hugo. Ses témoins sont Erik Satie et Jean Cocteau et plusieurs personnalités sont présentes au cocktail : Georges Auric, Edith et Étienne de Beaumont, Lucien Daudet, Louis Durey, Marcel Herrand, Arthur Honegger, Jacques et Pierre de Lacretelle, Irène Lagut, Paul Morand, Raymond Radiguet. 


Elle divorce en 1932 elle est alors soutenue durant cette période très sombre par André Breton et Paul Éluard, avec qui elle collabore sur plusieurs projets d’illustration de textes. Elle commence à fréquenter le groupe des surréalistes dès 1928 et se fait ainsi l’une des premières femmes associées à ce mouvement. Elle devient un membre actif du mouvement, essentiellement entre 1930 et 1936, puisqu’elle expose ses œuvres aux côtés de ses confrères artistes au Salon des Surindépendants de 1933.

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En 1954, l’occasion d’une émission de la Radiodiffusion française intégralement consacrée au compositeur Erik Satie, son réalisateur Georges Charbonnier interroge Valentine Hugo au sujet du spectacle Parade (1917). Elle évoque les difficultés de réunir et de faire travailler ensemble Jean Cocteau pour l’argument, Pablo Picasso pour les décors, le rideau et les costumes puis Erik Satie pour la musique. Valentine Hugo contribua à faciliter les échanges entre les acteurs de ce projet compliqué. Elle rapporte quelques anecdotes sur Parade et des propos échangés avec Satie. Elle dresse un portrait touchant et drôle de celui qu'elle vénérait.

A son enterrement, cette élite parisienne côtoiera pour 

la première fois les voisins de banlieue d’Erik Satie

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Arcueil, le 6 juillet 1925, Satie est mort depuis six jours. Lors de son enterrement dans la petite église d'Arcueil, deux mondes destinés à ne jamais se rencontrer, se côtoient avec tristesse autour du cercueil. Vieux complices de bistrot, voisins d'immeuble et autres commerçants du quartier défilent en compagnie d'un "Tout Paris" artistique et mondain, personnifié en l'occurrence par Darius Milhaud, Jean Cocteau, Paulette Darty, Georges Auric, Henri Sauguet, Charles Koechlin, Jean Wiener, Albert Roussel, Maxime Jacob, Jean Pierné, Jean et Valentine Hugo et quelques autres comme Robert Caby ou Raymonde Linossier, amie d'enfance d'un Poulenc absent.

Elle commente : "L'enterrement à Arcueil était bien. Sans doute bien des gens ont été empêchés de venir et seul l'élément chic, inoccupé et pédéraste était représenté. Mais le cadre était agréable et des braves gens d'Arcueil, copains de café et autres ont suivi le cortège. Il aurait été dommage de voir Satie, après sa mort, accaparé par ce milieu mondain dont il se moquait si bien. Darius impressionnant de mauvaise mine. Auric boulversé avait son air de dogue de la première des "Matelots" - il était bien prés de pleurer. Cocteau a eu des sanglots un peu bruyants. Valentine un fard de circonstance...".

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« Certains artistes veulent être enterrés vivants. On a bien le temps d’être dans un cimetière. Mon rêve : être joué n’importe où, mais pas à l’opéra. »

Darius Milhaud à la manœuvre pour préserver la mémoire de Satie

Conrad Satie qui avait appris la mort de son frère par la presse vint s'occuper des affaires du défunt. Satie ne jetais jamais rien et accumulait toutes sortes de bric-à-brac (le syndrome de Diogène). Il n'avait jamais autorisé, qui que ce soit, à entrer dans sa chambre de la banlieue sud, à Arcueil-Cachan, à huit kilomètres du centre de Paris. Lorsque Conrad, Milhaud, Désormière et Robert Caby y pénétrèrent enfin, ils qualifièrent la chambre de "sordide". En fait, ils durent vider deux charrettes pleines de détritus accumulés avant de pouvoir commencer à trier ses papiers et manuscrits. Ils entassèrent dans une valise tous les petits cahiers de musique et de feuilles éparses qu'ils trouvèrent et c'est Darius Milhaud qui fut chargé de les classer et de les faire publier. Ce travail  passionna, Milhaud comme il le raconte dans ses mémoires. "Je pus confier la publication des Ogives, des Préludes et de la Messe des pauvres à Rouart-Lerolle. L'Universal Edition s'assura, elle, de publier "Jack in the Box" et "Geneviève de Brabant". J'obtins du comte de Beaumont le ballet Mercure dont il possédait le manuscrit".

Une vente aux enchères des objets ayant appartenu à Satie fut alors organisée et Milhaud raconte dans ses mémoires  "Ma vie heureuse" comment le jour de la vente, ses amis décidèrent d'acquérir tout ce qui revêtait un caractère personnel. Désormière, à côté du commissaire-priseur, tout en poussant les enchères, surveillait et rachetait ce qui était susceptible de nous intéresser. Je revins chez moi avec toutes sortes de souvenirs : des cannes, des dessins à l'encre rouge représentant des personnages du ballet Uspud, sans doute ; des figurations graphiques, genre plain-chant, peinturlurées et encadrées et un grand tableau qui, je le constatai en le nettoyant, était le portrait de notre ami par Zuloaga." Georges Braque racheta lui les deux vieux pianos désaccordés et le portrait de Satie peint par Marcellin Desboutins.



"Mon Dieu, qu’il y a longtemps ! L’avoir aussi familièrement côtoyé pendant presque trois années en a fait pour moi, non pas un homme comme les autres, certes, mais un être vivant à sa manière au milieu de nous, et que j’ai admiré et aimé. De tous ceux que j’ai eu le privilège de rencontrer pendant ma bien longue vie. Erik Satie est certainement l’un des plus originaux, des plus curieux, des plus anti-conformistes que j’ai eu le bonheur de connaître".
Henri Sauguet


"Admiré ou détesté, Satie occupait enfin la place exceptionnelle qu’il méritait, lorsqu’il mourut. Nous qui l’avons si bien connu, nous savons qu’il nous sera impossible de l’oublier. Peut-on se demander si le public actuel est exactement informé de son œuvre ?… Est-il temps de ranimer le cher souvenir de celui qui charma notre jeunesse ?
On le joue peu. Inutile de parler des "grands concerts". Désormière, cependant, a dirigé, avec toute sa foi et son autorité, Parade et l’Orchestre national de la radio a su rendre un hommage émouvant, dans une séance inspirée par Milhaud. Manuel Rosenthal déjà nous avait offert une excellente audition de Socrate. Mais cela n’est pas beaucoup, si l’on songe à tant de programmes d’une platitude, d’une vacuité affligeantes ! "
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Georges Auric

"Le culte de Satie est difficile, parce qu’un des charmes de Satie,
c’est justement le peu de prise qu’il offre à la déification".

Jean Cocteau

"Une musique qui n'est plus de la musique, une musique entièrement nouvelle ; une chose impondérable, distincte, indéfinie, très définie, que nous ne connaissons plus. Elle ne vient pas de l'orchestre, elle est sous l'orchestre, elle est sur le plateau, dans la salle, sous la salle, dans les jambes des danseurs, dans les lampes électriques, derrière les projecteurs, c'est la musique du plus jeune compositeur français".
Fernand Léger

"Il existe entre le public et lui un malentendu dont je fus victime moi-même. On le considère comme un faux original. On ne veut pas admettre que c’est un humoriste, un novateur, ni songer que jamais, avant lui, aucun compositeur n’eut l’audace ou ne fut capable d’écrire une musique scientifiquement bouffe. Dès que l’on daignera se donner la peine d’adopter cette idée et d’écouter sérieusement son art nouveau, sérieusement écrit, on constatera vite l’énorme valeur intrinsèque de ses compositions. En cette affaire, c’est M. Erik Satie le grand coupable. Il n’a pas suffisamment éclairé la lanterne qui domine sa maison. On le connaît seulement par de petits ouvrages qu’il affuble de titres burlesques. La foule juge l’homme sur ces plaisanteries, elle a tort ; lui aussi. Mais ces choses finiront bien par s’aplanir un jour. Que M. Erik Satie ne s’en fasse pas ! D’ailleurs, il n’a que cinquante ans au dire de l’indiscret M. Jean Cocteau. C’est donc un jeune… un gamin… Devant lui la route est belle!"
Antoine Banès


                                       Malheureusement Erik Satie n'eut que neuf années de plus à vivre

Le 17 mai 1926, en hommage au grand musicien disparu


le Comte Etienne de Beaumont, un des plus fidèles admirateurs de Satie, organise au Théâtre des Champs Elysées un festival des œuvres posthumes du "Bon Maître" retrouvées dans sa chambre. En 1899, il avait composé trois pièces de piano pour une pantomime de Dépaquit, "Jack in the box". Milhaud se charge de les orchestrer. Diaghilev et ses Ballets russes vont en faire un ballet monté au théâtre Sarah Bernard en 1926 à la mémoire du "Bon maître". La chorégraphie est de Balanchine et les décors de Derain.
Pendant l’été, Milhaud écrit à son ami Hoppenot : "Le Festival Satie a été triomphal. Que de jolies choses… !".


Le 1er juillet 1929, en mémoire d'Erik Satie, un concert gratuit a été donné à La Salle des Fêtes de la Mairie d'Arcueil, avec des pièces de Corelli, Scarlatti, Charbrier, Milhaud, Vines et Satie. Interprétations d'Yvonne Bouchaud, Paul Kaul, Ricardo Vines, Paulette Darty, Maxime Jacob, Darius Milhaud et Robert Caby.

A la salle des fêtes d'Arcueil le 1er juillet 1929

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Une photo d'un buste de Robert Caby intitulé « Erik Satie quelque jours avant sa mort » illustrera le programme

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