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Les "véritables" préludes flasques (pour un chien)

Après, Préludes flasques (pour un chien)

La partition porte en exergue une citation du pianiste Ricardo Viñes : "Très neuf heures du matin"

Le cahier est créé justement par Ricardo Viñes, le 5 avril 1913 au cours du 399e concert de la Société nationale de musique, à la salle Pleyel, où les pièces seront bissées.

L’œuvre, d'une durée d'exécution de quatre minutes environ, comprend trois mouvements :

  1. Sévère réprimande — Vif (sans trop)

  2. Seul à la maison — Doucement

  3. On joue — Aller

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Début 1912 l'éditeur Demets refuse à Satie la publication de ses Préludes flasques (pour un chien). Nullement découragé, bien au contraire, Erik Satie s'attelle à la composition d'un nouveau recueil, dès le mois d'août 1912, qui sera publié cette fois l'année même sous le titre de : les "Véritables préludes flasques (pour un chien)".

Ces Véritables préludes flasques reprennent le scénario des Préludes flasques, en y apportant quelques nouveautés notables : "disparition des barres de mesure, assouplissement de la ligne mélodique, et introduction d'annotations suggestives en latin (« corpulantus », « cæremonius », « pædagogus », etc.)". Elles sont considèrées comme plus abstraites, plus pince-sans-rire que celle des premiers Préludes :

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- La première pièce du cahier, "Sévère réprimande", est une sorte de toccata, avec un ostinato à la main droite du piano et un thème de choral en octaves à la main gauche.

_ La deuxième pièce, "Seul à la maison", est interprétée comme une douce élégie.

Enfin, la pièce qui clôt le recueil, "On joue", est une sorte de petite étude pour les quartes et les quintes chromatiques, aux rythmes syncopés façon music-hall.

"Plus je connais les hommes,

plus j'admire les chiens." Disait Satie

Erik Satie n’a jamais eu d’animal de compagnie mais il aimait particulièrement les chiens. Dans sa chambre, au deuxième étage, de l'immeuble du 22 rue Cauchy à Arcueil, il abritait d’ailleurs occasionnellement des chiens errants qu’il nourrissait.

Parmi les notes dans ses cahiers de composition, on retrouve d’ailleurs souvent la citation de Blaise Pascal : "Plus je vois de l’humanité, plus je préfère mon chien."

Il existe donc deux versions des préludes flasques pour un chien. 
La première version, que Satie avait déclarée détruite, a été en réalité retrouvée dans son appartement après sa mort. La pièce se compose, elle, de quatre mouvements, intitulés Voix d’intérieur, Idylle cynique, Chanson canine et Avec camaraderie.

C'est le cas de Chopin, avec l’une de ses pièces les plus connue, "La Valse du petit chien", op. 64 no 1 aussi connue sous le surnom de "Valse minute", du fait de sa courte durée. A travers cette courte pièce, Chopin a cherché à représenter un petit chien qui essaye d’attraper sa propre queue. Une image adorable qui a donc donné son nom à l’œuvre.

George Gershwin aimait aussi les chiens, il a écrit : "Walking the dog" une pièce musicale qui fait partie de la bande originale du film "Shall we dance".

Quant à Richard Wagner, il se déclarait l’ami des chiens. Cet amour des animaux, et tout particulièrement, des chiens était déjà très présente dans l’enfance du compositeur dont la maman refusait catégoriquement d’avoir un animal de compagnie. Ainsi, on peut lire dans l’ouvrage Les chiens de Wagner d’Henri Perrier, fondateur du Cercle Richard Wagner de Lyon, que le tout jeune Wagner avait recueilli un chiot qu’il avait alors caché dans le lit de sa sœur pour essayer d’échapper à l’interdiction d’avoir un compagnon à quatre pattes.

D'autres compositeurs, que Satie se sont inspirés de ce compagnon à quatre pattes pour certaines de leurs pièces musicales.

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