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Trois mélodies

est un court recueil sur des poèmes d'auteurs différents mais réunis par un même humour, les Trois mélodies sont composées par Satie en 1916

Les deux dernières mélodies du cahier (qui sont les deux premières composées) sont créées par Jane Bathori et Ricardo Viñes le 18 avril 1916, lors d'un "festival Satie-Ravel" organisé par la société "Lyre et Palette" à la salle Huyghens. La première mélodie du recueil est créée par Jane Bathori et Ricardo Viñes le 21 avril 1917 au 40e concert de la Société musicale indépendante à la Salle des Agriculteurs.

La partition regroupant les trois mélodies est publiée par Rouart-Lerolle en 1917.

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​Le cahier, d'une durée d'exécution de trois minutes trente environ, comprend trois mouvements :
  1 "La Statue de bronze" — Pas trop vite, en si bémol majeur, sur un texte de Léon-Paul Fargue, daté du 26 mai 1916 et dédié à Jane Bathori ;
  2 "Daphénéo" — Tranquille, en ré majeur, sur un texte de Mimi Godebska (fille d'un mécène de Satie), daté du 14 avril 1916 et dédié à Émile Engel ;
  3 "Le Chapelier" — Allegretto, en la majeur, sur un texte de René Chalupt (d'après Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll), daté du 14 avril 1916 et dédié à Igor Stravinsky.

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La Statue de bronze, évoque "la tristesse d'une grenouille de bronze, ornement d'un jeu de jardin, condamnée à rester la bouche grande ouverte dans l'attente d'un mot qui ne viendra jamais". Daphénéo, nous apprend qu'"un oisetier est un arbre à oiseaux". Un chant calme, en croches égales le plus souvent, s'étale en deux strophes "ponctuées d'un long soupir d'étonnement". Enfin, Le Chapelier, est l'histoire d'un chapelier "dont la montre retarde, bien qu'il la graisse avec du beurre et la plonge dans sa tasse de thé", se déroule sur une parodie musicale du Duo de Mireille de Gounod

La grenouille
Du jeu de tonneau
S’ennuie, le soir, sous la tonnelle…
Elle en a assez !
D’être la statue
Qui va prononcer un grand mot : Le Mot !

Elle aimerait mieux être avec les autres
Qui font des bulles de musique
Avec le savon de la lune
Au bord du lavoir mordoré
Qu’on voit, là-bas, luire entre les branches

Dis-moi, Daphénéo
Quel est donc cet arbre
dont les fruits sont des oiseaux qui pleurent ?

Cet arbre, Chrysaline est un oisetier.

Ah !
Je croyais que les noisetiers
donnaient des noisettes, Daphénéo

Oui, Chrysaline
Les noisetiers donnent des noisettes
Mais les oisetiers donnent des oiseaux qui pleurent
Ah!

On lui lance à cœur de journée
Une pâture de pistoles
Qui la traversent sans lui profiter

Et s’en vont sonner
Dans les cabinets
De son piédestal numéroté !

Et le soir, les insectes couchent
Dans sa bouche…

La statue de bronze

Daphénéo

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Le chapelier
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Le chapelier

Le chapelier s'étonne de constater
Que sa montre retarde de trois jours,
Bien qu'il ait eu soin de la graisser
Toujours avec du beurre de première qualité
Mais il a laissé tomber des miettes
De pain dans les rouages,
Et il a beau plonger sa montre dans le thé,
Ça ne la fera pas avancer davantage.

"d'après Alice au Pays des Merveilles"

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